fleurs jacaranda

Jacaranda : on vous en dit plus

Le jacaranda est un arbre de taille moyenne a grande qui regroupe un grand nombre d’espèces. Environ une cinquantaine. L’intérêt principal que l’on peut porter à ce type de plante sont ses grandes fleurs en forme de trompettes. Mauves, blanches ou encore pourpres, elles embellissent et donnent de la couleur à un jardin.

Nom CommunJacaranda ou arbre à huîtres
Nom scientifiqueJacaranda mimosifolia
OrigineAmérique du Sud (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay) et Madagascar
HauteurDe 10 à 20 mètres, jusqu’à 50 mètres dans son biotope naturel
Largeur12 mètres voire plus dans son biotope naturel
Période de floraisonMai à juillet, remontée à l’automne
Récolte des fruitsPas de fruits
Couleurs des fleursMauve, blanc
Type de feuillageCaducée

Présentation du jacaranda

Le Jacaranda est un arbre originaire d’Amérique du Sud. On en trouve des espèces dans tous les pays  à l’est du continent : Brésil, Uruguay, Paraguay, ou encore Argentine. La raison est simple. Cet arbre apprécie particulièrement un climat chaud et humide. D’où l’absence de cette espèce au Chili ou au Pérou qui ont des climats plus montagneux.  De ce fait, également, il peut s’adapter à nos régions, mais uniquement dans certaines zones géographiques. Le plus souvent, on en retrouve sur le bassin méditerranéen, moins fréquemment sur la façade Atlantique.

Il existe bien des espèces de cet arbre. Plus d’une cinquantaine. Mais celle qui nous intéresse le plus est celle qu’on surnomme l’arbre à huîtres du fait de la forme de ses fruits. La jacaranda mimosifolia. Il en existe également une autre, la Jacaranda obtusifolia, ou palissandre. Cette variété est surtout appréciée pour son bois légèrement parfumé que l’on peut facilement travailler.

Toutefois, ce n’est pas tant le bois que sa floraison qui intéresse les amateurs. En effet, celle-ci est particulièrement impressionnante et peut monter jusqu’à 20 mètres au-dessus du sol. Tandis que le diamètre moyen de la couronne est de 12 mètres. Des dimensions très respectables pour des plantations citadines ou suburbaines. Durant la floraison, il se pare de nombreuses fleurs odorifères en forme de trompettes mauve, rouge, etc. en fonction des espèces.

Cela étant dit, cette espèce pousse également librement dans la nature et peut devenir réellement gigantesque. Certains spécimens peuvent mesurer jusqu’à 50 mètres de haut, avec une couronne proportionnellement équivalente. Cela crée une véritable tâche colorée dans son biotope naturel. Très spectaculaire.

La jacaranda orne de nombreuses routes en Amérique du Sud, à Madagascar et en Afrique du Sud

Comment multiplier un Jacaranda

Comme la plupart des arbres, la plantation du Jacaranda est conseillée à l’automne ou au tout début de l’été. Etant un arbre « du sud », il a besoin de chaleur et de lumière pour se développer. Il lui est impossible de prendre, ou reprendre, dans un climat trop froid. Et ne résiste pas non plus au gel. Il peut, par contre, résister à de courtes périodes sous zéro.

  • La première technique pour faire pousser un Jacaranda est le semis. Méthode conventionnelle, il s’agit de semer des graines à l’endroit voulu. Le semis se fait au printemps, de mars à juin. Les températures doivent être au rendez-vous. Entre 25 et 35 °C de préférence. Le reste s’apparente à un semis classique dans du terre et de la terre fraiche. Attention toutefois à ne pas enterrer les graines trop profondément. Ces dernières sont très fines. Les premières levées se feront après deux ou trois semaines. Si les conditions climatiques ne sont pas réunies, cela peut prendre jusqu’à 6 mois !
  • La seconde technique est le bouturage. Pour cela, il faut déjà avoir un Jacaranda à disposition pour pouvoir le multiplier. La sélection des boutures terminales doit se faire avec soin. Puis ensuite, les placer dans une hormone de bouturage, dans l’obscurité et à une température comprise entre 20 et 25 °C. Le tout, recouvert d’un plastique. Ce n’est qu’après plusieurs semaines que les boutures se seront enracinées et qu’il sera possible de rempoter les plants dans la terre.
  • La dernière technique possible est celle de la transplantation. Pour cela, il faut un Jacaranda mature. Ce qui est intéressant, c’est qu’au pied de celui-ci, de nombreux germes ont tendance à pousser. Il suffit alors de les prélever et de les mettre en pot pour les faire pousser. Quelques mois plus tard, il est alors possible de remettre ces plants en pleine terre.

Comme on peut le voir, les conditions pour produire de nouveaux plants sont très compliquées à obtenir en France, et en Europe en général. Raison pour laquelle, il est rare de créer soi-même ses plants et de plutôt passer par un pépiniériste pour s’en procurer un.

Planter un Jacaranda dans son jardin

Pour que le pied prenne et que vous obteniez un bel arbre, il faut réunir certaines conditions. Comme cet article l’a déjà laissé sous-entendre, cette espèce a besoin de chaleur, d’humidité et de soleil tout en n’étant pas exposée au froid en hiver. On le voit, sous nos latitudes, peu d’endroits peuvent convenir à sa croissance. Du moins, de manière optimale. Et surtout, il ne faut pas sous-estimer la résilience d’un arbre face à des intempéries. Il peut reprendre alors que tout le monde le pense mort !

Dans un jardin, il faut lui trouver un endroit ensoleillé. Et même peut-être le plus ensoleillé pour qu’il bénéficie d’un maximum de lumière si les autres paramètres ne sont pas tous au rendez-vous.

Etant un arbre à connotation tropicale, il est connu pour ne pas avoir peur de la concurrence. Toutefois, vu le climat tempéré de nos régions, mieux vaut s’abstenir de le planter à l’ombre d’un autre grand arbre. L’arbre à huîtres dispose ainsi d’un maximum de chance.

L’arbre a huîtres a besoin de quelques conditions pour pousser de manière optimale

Il faut également le planter à distance respectable d’autres arbres. Comme il peut atteindre de 10 à 20 mètres de haut sans problème et que sa couronne peut mesurer jusqu’à 12 mètres de diamètre, il a vite fait de prendre le pas sur les autres. Il faut donc privilégier un endroit où il pourra se développer au fil des ans. Aussi faut-il prévoir une distance de 5 mètres au moins avec les arbres qui l’entourent ou une construction. Sans quoi, d’ici à quelques années, son feuillage viendra lécher le mur ou la couronne de l’autre arbre.

La Jacaranda est également un arbre qui aime l’humidité. Il faut donc s’assurer qu’il puisse trouver son compte dans la terre. Dans le cas contraire, l’arrosage fréquent est requis pour que la plante puisse grandir. Le climat tempéré français implique bien souvent un apport extérieur d’eau pendant les mois d’été. En outre, la terre doit être riche pour que l’arbre y puise les éléments nutritifs dont il a besoin. D’où la nécessité d’utiliser de terreau ou des substrats pour enrichir le sol.

Les fleurs du Jacaranda

S’il est une chose pour laquelle on apprécie le Jacaranda, ce sont ses fleurs.

Tout d’abord, il faut savoir que cet arbre possède une double floraison. Une première fois au printemps, puis une seconde fois au début de l’automne / au sortir de l’été. Il apporte donc ne touche colorée au jardin deux fois sur l’année. Ce n’est pas négligeable en comparaison d’autres arbres aux floraisons beaucoup plus courtes.

A noter que sa période de floraison peut être plus ou moins longue en fonction du climat dans lequel il évolue. Elle sera plus courte s’il se trouve dans une région trop fraiche à son goût ou s’il n’a pas un sol assez riche en éléments nutritifs, par exemple. A contrario, il s’épanouit quand son environnement lui convient. La floraison est donc un moment critique où l’on peut observer le « bien-être » de l’arbre dans son milieu.

Ensuite, ses fleurs possèdent une forme particulière tout en étant fort colorées. Suivant la sous-espèce, elles peuvent être mauves, blanches ou encore rouges. Ces dernières variétés sont apparues en pépinières.

En forme de trompettes, elles mesurent environ 5 centimètres de longs et couvrent tout l’arbre. On dit des Jacarandas qu’ils sont monoïques. C’est-à-dire qu’ils associent les fleurs mâles et femelles.

Au fil des semaines, les pétales tombent sur le sol et le recouvre, ce qui donne un aspect de tapis fort apprécié des citadins.

Les fleurs sont particulièrement belles et possèdent deux floraisons annuelles

Les fruits de l’arbre à huîtres

Une fois la période de floraison terminé, apparaissent des fruits. C’est de ceux-ci que le nom tire son sobriquet d’arbre à huîtres. Ces fruits ressemblent effectivement à des huîtres. Ils ont une couleur jaune miel / ocre. Leur taille est d’environ 8 cm. Une inspection visuelle fait penser à une châtaigne à cause de cette cosse très dut qui les entoure.

Une fois ouverts, ces fruits laissent échapper de petites graines ailées.

La plantation de cette espèce n’est donc pas liée à un intérêt quelconque pour ses fruits puisqu’ils ne sont pas mangeables en tant que tel.

L’entretien de son jacaranda

Le jacaranda n’exige pas spécialement d’entretien. Etant un arbre autonome, il pousse sans aide, pour autant qu’il ait suffisamment du lumière, d’eau et d’éléments nutritifs dans le sol. En fonction des besoins, il est donc nécessaire de suppléer à l’un ou l’autre éléments. Par exemple, placer du substrat pour enrichir son sol ou arroser durant les vagues de chaleur estivales. Pour limiter l’évaporation de l’eau, il est toujours possible d’avoir recours à un paillage.

Outre cela, cet arbre nécessitera que son propriétaire ramasse les fleurs qui tombent à la fin de la floraison si celles-ci viennent gêner l’espace public. Avec un diamètre très large, il n’est pas rare que les pétales passent dans d’autres propriétés ou sur la voie publique, pouvant alors gêner les usagers.

Il est aussi important de noter que l’arbre produit beaucoup de pollens, ce qui peut affecter les personnes qui y sont sensibles…

Enfin, il faut savoir que les jardiniers et professionnels des espaces verts ne conseillent pas la taille du Jacaranda. Même si les premières années sa forme peut paraître disgracieuse, elle n’en est pas pour autant irraisonnée. Au contraire de certains arbustes qui poussent anarchiquement. Cette espèce pousse verticalement pour atteindre au plus vite la canopée dans son milieu naturel. Ensuite, la couronne se développe pour former une sorte de parapluie. Une taille irréfléchie ou régulière peut donc freiner sa croissance et lui faire perdre sa forme ultime.

En outre, la taille va limiter la floraison. Donc, quelque part, limiter l’intérêt d’une telle espèce dans un espace vert.

Quand l’arbuste est en pot, celui-ci doit être rentré en hiver et maintenu dans une pièce avec au moins 16° C afin que l’arbre puisse survivre. Et bien sûr, lui apporter l’entretien habituel.

L’entretien d’un jacaranda est aisé

Les risques pour cette espèce

Dans son milieu naturel, le jacaranda ne souffre pas vraiment d’un prédateur ou d’un champignon particulier qui pourrait lui nuire. A ce niveau, il s’en sort plutôt bien. Pour autant qu’on respecte un minimum, son biotope naturel en lui prodiguant un endroit lumineux, un sol riche et suffisamment d’eau. Inutile donc de le planter dans des zones comme les Alpes ou en bord de Rhin, l’espèce ne survivrait malheureusement pas…

Pour les individus plantés en extérieur, le risque principal est de se retrouver dans une zone trop humide. Car s’il aime l’humidité, il déteste aussi les sols détrempés. Cette surabondance en haut va alors avoir tendance à le faire pourrir de l’intérieur. Un signe extérieur permettant de détecter cela est le jaunissement des feuilles. Malheureusement, cette espèce se déplace difficilement par replantage. Ce problème est donc bien souvent fatal au spécimen. Cela peut également être le cas lorsque l’arrosage est trop important.

Pour les individus qui sont plantés dans des bacs ou des pots, parfois en intérieur, les araignées rouges peuvent leur nuire. Il s’agit d’un petit acarien qui tisse ses toiles entre les feuilles. On observe ce phénomène lorsque l’air est trop sec. La solution la plus simple et la plus efficace est d’humidifier l’intérieur ou encore de vaporiser de l’eau aux alentours de l’arbre. Il existe, bien entendu, des traitements chimiques, naturels ou encore des pesticides qui peuvent enrayer ce phénomène.