Pompe à chaleur, le guide complet

Comme la plupart des propriétaires qui ne peuvent envisager leurs hivers sans un système de chauffage qui contribue au bien-être et au confort durant la période rude de grand froid, vous prévoyez d’installer un tel équipement dans votre maison. Parmi les dispositifs de ce type les plus couramment utilisés, on retrouve les pompes à chaleur, que l’on connaît également sous le sigle PAC. C’est un équipement qui se charge d’apporter à votre intérieur la chaleur qu’il faut, en puisant la chaleur dans différentes sources. Première raison pour laquelle ce système est particulièrement prisé ? C’est le seul à offrir un rendement ou coefficient de performance supérieur à 1. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur les pompes à chaleur…

Principale utilisation de la pompe à chaleur ou PAC

La pompe à chaleur est ainsi l’un des systèmes de chauffage habituellement utilisés dans l’Hexagone. Son rôle principal étant donc de vous procurer confort et bien-être notamment en hiver, alors que le vent, le froid et le gel parviennent à se faire ressentir jusqu’à l’intérieur de votre maison. D’emblée, la PAC se distingue par son fonctionnement. Pour adoucir l’atmosphère dans votre maison au moment souhaité, elle utilise la chaleur de l’environnement. Les sources étant ici diverses : l’air, l’eau, la terre. De fait, l’on compte diverses variantes de pompes à chaleur, présentant alors entre autres un système de combinaison différent, variant selon la source de chaleur pompée à la source froide ainsi que la source où la chaleur extraite est restituée à la source chaude.

Composition d’une pompe à chaleur

Pour fonctionner, une pompe à chaleur met particulièrement en œuvre 3 composantes principales :

  • Un évaporateur ;
  • un générateur à compresseur ;
  • un condensateur.

Puis, elle extrait les calories de l’air ambiant au moyen d’un fluide frigorifique, avant qu’il s’évapore, après ébullition. A ce moment-là, la pompe à chaleur transforme l’air ambiant en élevant son niveau de température avant de le diffuser dans votre maison. Mais, avant cela encore, l’air, passant par le compresseur est ainsi compressé et chauffé, puis dirigé à haute pression vers le condenseur. Celui-ci vient ensuite diffuser les calories tirées directement du liquide frigorifique ou au moyen d’un circuit d’échange d’eau. Ces calories formant la chaleur résultant du processus.

Pourquoi choisir ce type de système de chauffage ?

L’on recommande alors la pompe à chaleur pour les 4 points forts qu’elle présente :

  • Si ce type de système de chauffage utilise gratuitement l’air environnement, pour l’extraire et le transformer, une certaine dépense d’énergie est obligatoire. Généralement, pour tirer 3kWh de l’air ambiant, il faudra mettre en œuvre une énergie de 1 kWh. Toutefois, cette dépense énergétique varie selon les modèles de machine, ou encore en fonction de l’écart de température.
  • Vous trouverez multiples variantes et modèles de PAC, mais ce genre d’équipement est dans tous les cas réversible : s’il joue le rôle de moyen de chauffage en hiver, il devient un climatiseur en période estivale.
  • Ce type de machine n’émet pas d’odeur, contrairement à certains systèmes plus traditionnels. Un point important si vous tenez à la santé de votre foyer.
  • Pas besoin de tuyau d’évacuation avec une PAC, car elle n’effectue pas de rejet.
  • Au besoin, bénéficiez d’un crédit d’impôt pour que votre matériel soit plus économique.

Les variantes de la pompe à chaleur

Les pompes à chaleur selon classées selon plusieurs critères.

  • Premier critère : leur technologie.

On retrouve ainsi des PAC à détente directe, doté d’un seul circuit de fluide réfrigérant, les PAC mixtes, doté d’un circuit d’échange air eau, à travers lequel les capteurs de chaleur passent avant de circuler dans le fluide de chauffage. Puis, les PAC à fluide intermédiaire, ce dernier étant contenu uniquement par la pompe. On retrouve également les PAC à absorption gaz, fonctionnant au gaz.

  • Deuxième critère : la technique de chauffage.

L’on recense ainsi des pompes à chaleur aérothermiques, rassemblant les pompes à chaleur air/air (qui ne nécessitent pas de système d’émission de chaleur) et les pompes à chaleur air/eau, nécessitant une unité extérieure et un système d’émission de chaleur.

Par ailleurs, les PAC géothermiques horizontales utilisent particulièrement les calories extraites du sol. Pour leur part, les modèles verticaux emploient les calories de la terre, des nappes phréatiques ou d’un puits. Quant aux modèles dits splits, ils se composent de plusieurs unités, en l’occurrence des petites pompes à chaleur à installer chacune dans une pièce.

Quelle pompe installer pour chauffer/refroidir votre maison ?

Pour vous guider dans le choix de la pompe à chaleur idéale pour votre maison, considérons en particulier les plus et les moins que présente chaque version disponible.

  • La pompe aérothermique air/air, existant en outre dans les versions monosplit (composée d’une unité intérieure et d’une unité extérieure) et multisplit (composée d’une unité extérieure et plusieurs unités intérieures), est recommandée à ceux qui recherchent avant tout un système facile d’installation, qui ne requiert pas l’utilisation d’un système d’émission de chaleur, réversible et dont le prix est relativement plus abordable. Evitez cette variante si vous misez sur un meilleur rendement. De plus, elle ne permet pas un refroidissement passif ni de chauffer votre eau.
  • La pompe à chaleur air/eau : présentant également un prix plus accessible que la variante géothermique, elle procure un confort total, couplée à un système de chauffage au sol ou mural. Avec cet équipement, profitez-en pour chauffer facilement votre eau. Sinon, comparée à la variante air/air, cette PAC s’avère moins réactive.
  • La PAC géothermique : elle assure un rendement optimal ainsi qu’un refroidissement passif. Toutefois, elle convient en particulier aux logements dotés d’un grand jardin et s’avère moins accessible au niveau du prix, comparé à la variante aérothermique.
  • La PAC géothermique relié à un puits foré assure également un rendement optimal ainsi qu’un refroidissement passif. Elle convient aux logements où le forage de puits est faisable et pratique. Sinon, au niveau du prix, vous avez ici le type de PAC le plus cher.
Exemple de pompe à chaleur à bon prix

Pour choisir le bon système, d’autres critères restent déterminants :

  • Une bonne pompe présente les bonnes dimensions : ces dernières sont liées à sa durée de vie et à sa performance. Mais, plus grande elle sera, plus élevé son prix sera également, et plus importantes seront aussi vos dépenses énergétiques. Ce qui par la même occasion raccourcit sa durée de vie. Par contre, si vous optez pour une pompe dont la taille n’est pas adaptée à vos besoins, vous aurez souvent besoin d’un système de chauffage électrique supplémentaire.
  • Le choix de votre matériel se fait aussi obligatoirement en fonction du coefficient de performance ou COP. Ce dernier permet tout simplement de mesurer la performance de votre pompe. Il renvoie au rapport entre l’énergie thermique diffusée et l’énergie électrique consommée pour faire fonctionner votre machine. Plus grand est ce rapport, plus performante sera votre machine. A titre d’indication, un système qui utilise 1 kWh d’électricité pour fournir 3 kWh de chaleur affichera 3 comme COP.
  • L’ETAS ou efficacité énergétique saisonnière est aussi un critère d’évaluation de la performance d’une PAC. Une bonne pompe informera naturellement sur son ETAS. Cette dernière renvoie en fait au rendement de votre système sur une saison entière, variations de température incluses.

Sinon, avant tout achat, déterminez les autres critères décisifs suivants :

  • la surface totale à chauffer ;
  • le nombre moyen d’occupants qui bénéficieront des bienfaits du chauffage ;
  • le climat général de la ville ou région où vous habitez ;
  • la présence éventuelle d’un autre système de chauffage actuel.

Comment entretient-on une  PAC ?

Pour préserver son bon fonctionnement sur le long terme, une pompe à chaleur nécessite un entretien spécial. Un entretien qui nécessite lui-même un investissement supplémentaire, dans le cas notamment d’une PAC air-eau. En effet, ce type de système doit faire l’objet d’une vérification et d’un entretien par un professionnel compétent et expérimenté. Certaines actions visant à contrôler sa bonne marche restent toutefois à la portée de l’habitant, par exemple le contrôle du niveau de pression de votre machine.

Installation de votre équipement

Pour installer votre PAC air-air, faites également appel à un professionnel afin de garantir une pose pratique et sécurisante. N’oubliez pas qu’avant toute installation, vous aurez besoin d’un circuit de chauffage central et vous devrez aussi disposer d’une grande cour ou d’un grand jardin qui accueillera votre matériel dans les meilleures conditions. Par ailleurs, veillez à recourir à du matériel de qualité et vérifié, ainsi labellisé. Un matériel évalué par le Centre scientifique et technique du Bâtiment reste aussi à privilégier.

Pour installer votre pompe air-eau, vous devrez pareillement disposer d’un circuit de chauffage central et d’un jardin ou une cour spacieuse. Ici, confiez la tâche à un professionnel qualifié et expérimenté est aussi de rigueur. Celui-ci se chargera alors d’installer l’unité extérieure de votre système dans votre jardin ou cour, votre unité intérieure dans la maison, en la reliant votre circuit de chauffage central, puis le circuit de fluide réfrigérant qui assure la connexion entre les deux unités. Une meilleure démarche serait de fixer l’unité intérieure près du système de chauffage existant afin d’optimiser leur liaison.

Un calcul approximatif pour vous guider dans votre choix

Sinon, pour définir vos besoins en matière de système de chauffage et ainsi mieux guider votre choix à l’achat de votre équipement, effectuez le calcul de vos économies. Pour ce faire, rendez-vous sur un site en ligne proposant un simulateur gratuit prévu à cet effet. Cet outil permet d’évaluer les économies que vous pouvez tirer de l’installation de telle ou telle PAC. L’estimation se faisant en considérant votre système de chauffage actuel ainsi que la surface de vos pièces à chauffer.

Profiter pleinement de votre maison avec une pompe à chaleur

Les points désavantageux de ce type de système de chauffage/climatisation ?

  • La pompe à chaleur s’avère plus onéreuse que les systèmes traditionnels. Ainsi, pour rentabiliser votre achat, armez-vous de patience : son installation reste elle aussi assez coûteuse.
  • Pour un emploi plus sain, les modèles air/air nécessitent un entretien particulier, notamment celui de leurs gaines.
  • Ce genre d’équipement est à éviter si votre maison se trouve à proximité du voisinage et si vous utilisez particulièrement un modèle aérothermiques à placer à l’extérieur et susceptible d’engendre des nuisances sonores.
  • La durée de vie d’une pompe à chaleur n’est pas toujours proportionnelle à sa rentabilité.
  • Pour une utilisation plus économique, le rapport entre la température souhaitée et celle de l’extérieur doit rester faible, afin de limiter la consommation électrique de votre appareil.

Les prix des PAC

Globalement, le prix de ce type de système de chauffage varie entre 12 000 euros et 15 000 euros, pour une maison de 100 m². Cependant, les coûts varient selon le type de pompe, sa puissance et sa marque qui détermine souvent sa qualité. Sont aussi souvent considérés dans le coût les accessoires du système en question (circulateurs, sondes…), ainsi que les options supplémentaires (réversible, chauffage eau courante, piscine…).

Le prix constitue assurément aussi un critère de sélection à l’achat. Les pompes les plus abordables restent les versions air/air, dont le prix varie entre 5000 euros et 8000 euros ; les versions air/eau basse température se vendent entre 7000 euros et 10 000 euros ; les versions air/eau haute température, entre 10 000 euros et 15 000 euros et les pompes hybrides (associant PAC et chaudière à gaz), entre 3000 euros  et 10 000 euros. Les systèmes géothermiques sont donc les plus onéreux, avec un prix variant entre 10 000 euros et 18 000 euros pour ceux à capteurs horizontaux, et entre 15 000 euros et 20 000 euros pour ceux à capteur vertical. Sinon, à partir du moment où votre matériel doit être relié à un émetteur, comptez en plus 40 euros à 75 euros pour 1 m² de plancher chauffant. Un montant incluant l’installation.